je suis fragile et le vent m'arrache de,ma mère,
Je suis suspendue dans les airs,
Je voltige et tourbillonne
Vers le sol.
Devenue rouge , je vire à l'or,
Et brille luisante en décor,
Je tapisse le sol de rouge,
Doux se fait le pas franchi.
De tendres moments de vie,
De la douceur pour bonheur,
J'escalade les jalons posés,
Par l'air , je me laisse emporter.
Le vent tempête et la pluie sur le carreau
Dégouline lentement comme il faut,
La terre s'abreuve de cette sève bienfaisante,
Et la terre devient fertile , satisfaisante.
Dans la grange se range les ballots,
Les uns sut les autres, encore il en faut,
Résultat de la coupe acerbe de la faux,
Du bon foin, tendre pour l'hiver , pour le veau.
Tout se range pour l'hivernation
Tout se calme pour l'hibernation,
Le climat grignote les réserves,
La saison grignote l'herbe.
Et rougeoie encore l'horizon
Pris de pâmoison,
Se chantent les saisons,
Se disposent les sons.
Une mélodie nous surprend
Et encore nous manque le temps,
Accordons ensemble le diapason
Et terminons le tout en chansons.
Fragile est l'automne,
Dépourvu de ses frondaisons,
La feuille tourbillonne
Et s'accorde le tapis à l'unisson.