Assoiffé de jeunesse sa moue te fascina.
Incrédule tu l’aimas. Dans tes draps acacia,
La douceur de sa peau et son corps brasero :
Un divin cadeau. Dans ses doux bras en appât,
Tu crus en déraison revenir sur tes pas
Pour refaire la moisson des décennies perdues.

Mais tristes tes quatrains et leur rythme est si las !
Sans gré pour ton amour et ton cœur débonnaire,
C’est au milieu du gué que sa grâce juvénile :
Un coupe-fil tranchant, fatal, et sans pitié
Pour les tiges fanées, qu’elle lâcha ta main.
À trente ans on préfère s’étourdir de salsa,
Au diable Baudelaire et ta peau tâchée de brun :
Cette imposture du temps qui abîme les fruits
En fin d’été, où tout pourrit, même les rêves,
Où le rose et le bleu se diluent dans le gris.