Petit Matin
Cette fille qui dort,
Luisant de mille Ă©clats,
Serrée à mon corps,
Lentement s’en va.
Elle quitte la terre,
Pour un rêve d’opaline,
Dans un univers,
Qu’elle seule imagine.
Moi je la regarde,
Douce et paisible,
Tendresse irrésistible,
Que mes mains gardent.
Elle doit ĂŞtre loin,
Dans un champ de blé,
Ou le violon Ă la main,
En train de jouer et danser.
Mes yeux se posent,
Sur son visage d’ange,
L’envie me démange,
Mais de grâce je n’ose.
J’ai peur de la réveiller,
De son sommeil d’or,
Qu’elle profite encore,
De tous les trésors,
Venus l’émerveiller.
Je ne fais rien,
Que l’admirer,
Dans ce bohémien,
De lit volupté.
Suis-je présent,
Dans ce lieu secret,
OĂą dorment les reflets,
D’un paradis d’argent ?
Elle sourit tendrement,
Le soleil l’envahi,
Sur sa joue d’enfant,
Je caresse la vie.
C’est dans ces matins-là ,
Où je m’aperçois,
De l’humble privilégié,
Que je suis à ses cotés.
C’est dans ces matins-là ,
Que je suis certain,
D’avoir trouvé ici bas,
L’amour avec un grand « A »,
L’aube de mes lendemains.
L.P