Avez vous vu ma plume, maquillée d’encre bleue,
Un air plein d’amertume en vers et sous vos yeux,
Avez vous vu ma verve se caresser les ailes
Tandis qu’elle vous observe en regardant le ciel.

Entre mes doigts qui dansent en rime avec les mots,
Elle écrit la cadence avec son corps d’oiseau,
Ses cheveux batifolent, son nez est tout mouillé,
Et mes maux caracolent jusqu’à se suicider.

Avez vous vu sa hanche, d’étonnante beauté,
Dessiner sur la blanche les pleins et déliés,
Son talent est immense et ses mots imagés,
Elle évite l’offense, vous offre de l’aimer.

Et quand elle paresse envahie par un blanc
Elle attend sa caresse suivie par un bon plan,
Car cette gourgandine ne sait pas s’arrêter
Et veut qu’on la taquine avant de la coucher.

Avez vous vu ma plume, ma plume de corbeau,
Qui d’aventure assume les mots de tous les maux,
Elle vient des ténèbres, des ailes d’un proscrit,
Et de l’amour funèbre d’un amoureux transit.

J’écris avec ma plume les cris de mes passions,
Les larmes du déclin, et mes éclats de rire,
Je décris l’amertume en stigmatisations,
Suppute le destin avec des souvenirs.

Car voyez vous la plume sert à voler au temps
Tous les instants fugaces de rêves inassouvis,
Parfois même elle exhume une goutte de sang,
Une rime, une trace ou une rhapsody.


Shovnigorath 03112018

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“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre” (Shovnigorath)