Je ne peux ni t'attendre, ni t'espérer,
Je ne peux ni te rendre, ni te garder,
Tu es dans ce coeur, en suspens, en arrêt,
qui cherche à esquiver cette cruelle destinée.
Je ne peux ni te prendre, ni te laisser,
Je ne peux ni comprendre, ni ignorer
Les raisons du trouble que tu as semé
D'un regard, d'une parole, d'un geste, d'un baiser.
Je ne peux ni le suspendre, ni lui donner suite,
Je ne peux ni te surprendre, ni prendre la fuite...
Sommes-nous un gâchis ou une belle réussite?
Sommes-nous condamnés à une tristesse chronique?
Je ne peux ni t'attendre, ni t'espérer,
Je sais te comprendre, mais pas comment t'aider...
Et je ne peux ni te prendre, ni te laisser
car je sais t'aimer mais pas comment t'oublier...
Comme ce verre, mes jours sont à n'en plus finir
de toi à moitié vides, à moitié pleins de toi
vides par ton absence, pleins de ton souvenir
je boirai le calice jusqu'à la lie de l'émoi.
Je boirai à la coupe du Doute, lui oterai ses gemmes
Puis à celle de la Certitude pour diluer mon mal
Je m'enivrerai de nous pour résoudre mon dilemme
Et mourrai au petit jour sur un lit de pétales.
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Tant que les lions n'auront pas de biographe, les histoires de chasse tourneront au profit des chasseurs...