L’hiver a déposé
Sur ma fenêtre un flocon
Que le vent a gentiment
Dépouillé de ses rimes
Sa langue toute givrée
Scrutait ma demeure
Comme un joyeux luron
Sorti sans permission
Et moi, je regardais,
Sur ses fines branches
La légèreté des mots
Qui effleurait à peine
L’espace entre nous deux
Comme deux amoureux ;
J’ai eu le goût d’un baiser
Aussi doux qu’un été
Je l’ai laisser rentrer
Par devant ma fenêtre
Depuis j’ai comme amante
La poésie et son ciel
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sylvianni