Pourquoi faudrait-il qu’à sa folie j’assiste,
C’est en moi, face à lui, que la tempête gronde,
S’acharnant sur mon âme quand sa colère persiste,
Pourra-tu t’adoucir toi la vague qui m’inonde ?
Dis au vent qui gémit que son cri me rend triste.

Lorsque surgissent moult de mes pensées austères,
Toi la vague opaline aux embruns scintillants,
Qui meurent sur ces récifs vainqueurs de la mer,
Sauras-tu raviver mes rêves pétillants ?
Dis au vent qui gémit que ma peine est amère.

Depuis notre rencontre mon feu s’est réveillé,
Toi, la vague de l’estampe, qui attire mon regard
Viens sur moi t’élever et te redéployer,
Pour exhorter l’amour à reprendre sa part,
Dis au vent qui gémit que ma flamme a brillé.

De toi je me languis quand s’allongent mes nuits blanches,
Alors, défilent dans mes songes ces images où tu luis,
Eclairées par le soleil à la lumière franche,
Qui vient caresser l’écume sur ta cime qui fuit,
Dis au vent qui gémit que vers toi je me penche.

Massin.