Le corps de l'oeuvre entre quatre morceaux de bois
Lire ta poésie c'est descendre dans la crypte
La voix perdue dans la pensée trouve sa sortie
Quand tu ouvres la bouche , elle s'échappe
Puis s'efface et disparaît
Elle sert d'intermédiare pour porter et apporter sa signification
Mais il existe toujours un différé qui s'y glisse
Choisir entre s'écouter et produire un son
Le discours par trop philosophique intimide par sa difficulté
Eloigne de l'ordinaire ,étouffe la voix qui pourrait s'élever
Alors je pars à l'inconnu
Mais j'ignore ce qui m'est inconnu
Comment savoir où le chercher ?
Comment le reconnaître ?
Ai je une préconnaissance de l'inconnu ?
Entre quatre morceaux de bois
Comme quatre planche d'un théâtre
Un soliloque d'outre tombe
Une pelletée de terre comme on alimente une chaudière
Poétique comme le portique d'un grand cimetière
Les tombes comme tombe ma voix , en toute humilité
Nu dans le silence à l'écoute de leurs voix
Loin du marbre sur lequel ne sont inscrits que quelques mots
Ils expriment l'au- delÃ
Moi qui ne suis que dans la prière de la vie
Entre quatre morceaux de bois , dans un cadre
Pas qu'un cimetière de toiles
Le poète n'est pas mort
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domi.gondrand@laposte.net