Te souviens-tu du jour morose
Où dans un fin linceul de lin
Avec pour toit le granit rose
Je t'ai laissé à ton chagrin
Des siècles de tourments durant
Dans l'abîme du temps sans nom
L'espace de ton état ignorant
Jouait, insolent, d'un soleil de plomb
À quoi bon le courage du pèlerin
Si, asséché, le fleuve qui coule
Promesse d'éternité à l'orphelin
Ne reflète plus la lune sur la houle
Lasse de ces voyages sans écueils
De blanc vêtu parmi les ombres
De ton souffle léger sur mon cercueil
Tu envahis mon corps froid et sombre
Beauté drapée du voile des amants
De ta désertitude tu m'étais apparue
Choyée dans un silence hors du temps
Pour enfin vivre tu m'étais revenue
Silhouette le 25 08 2014
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La poésie est à l'âme, ce que le souffle est à la vie. Maxime Rohart
Douce est la poésie à l'âme qui soupire. Annie Poirier