En un lointain pays, par mille ruses, je fus le temoin de l'extinction d'une lignée, en un instant de gloire et de lucidité, son héritier s'offrit au soleil, comme en le printemps la pluie se fait, a en oublier les vertus des instants de la veille...
voici son chant...
Le repentir du dernier Vampire
La morsure de l'aube sur ma peau blafarde,
Me ronge et me torture en son astre naissant.
En un ultime défi, je m'obstine et m'attarde,
Que mes Songes en deviennent tous évanescents.
Moi qui ai voué ma vie a la quête d'éternité,
J'en contemple maintenant le funeste Graal.
Qu'à jamais se dissipent, haine et vanité,
Se consume mon corps en ce jour et son bal.
Puissent mes Passions et mes péchés en êtres,
Comme il en adviendra de mon corps.
Je m'en remets à Dieu aux moines et aux prêtres,
Et en cet acte, j'en reconnais mes torts.
Puissent les pâleurs de ce triste matin
M'emporter vers de divines absolutions
Et que j'en revienne plus fort demain
Dépourvu de Haine et de toute passion
Je m'en remets a vous, moi créature de la nuit,
Puissent vos glaives solaires m'emporter en vos cieux.
J'ai vécu mille morts et déjà mille vies,
Puisse la trêve du père, me caresser de ses yeux.
Voila le jugement de l'astre qui,
Au travers des ombres et des nuages.
Me condamne au désastre et,
Vers les contrées au mille sages.
Voila que le soleil me caresse,
Et j'en regrette la saveur.
Ici s'achève ma noble Quest,
Et s'y libèrent toutes mes peurs.
Ainsi s'achève la longue lignée,
Qui toujours hélas provoqua le pire.
En voici la trêve de leurs grandes destinés,
Et ainsi s'éteint le dernier des vampires.
Me voila, soleil, etreint moi...