n ce vingt-quatre avril, pour commémoration
Pourquoi ne pas s’asseoir non loin de l'Elysée
Dans un esprit de paix et de méditation ?
Peut-être y viendrez vous, amis qui me lisez ?
Respirant les yeux clos, position du Lotus
Nous verrions défiler ces moments importants
Jalonnant l'éclosion, à partir d'un foetus
Aux airs si avenants, d'un sinistre mutant.
Nous étions aux abois: « Il faut faire barrage ! ».
Il fallait préserver notre démocratie
Du ver totalitaire, engrossé par la rage
De « ceux qui ne sont rien » envers les bien assis.
Le barrage érigé l’onde put dévaler.
49-3 devint un forceps pour le Plan
Entonnoir pour serpents à nous faire avaler.
Un jour anniversaire est aussi un bilan.
Citoyens révoltés vêtus de gilets jaunes,
Militants, policiers vers la violence happés,
Inflation galopante et ministres aphones,
Avons-nous, en un an, connu un peu de paix ?
Comme une roue crantée tournant dans un seul sens
Chaque pas en avant devient irréversible.
Fi nos institutions sauvant les apparences,
Notre démocratie est devenue la cible.
Sortirons nous un jour de ce siphon fatal
Entrainés vers le fond par le dogme massif
D’un pouvoir forcené, fanatique et brutal
Se nourrissant du sang du consensus passif ?
Oui, asseyons nous là , en foule d'anonymes.
Au bruit assourdissant des cris et des flash-balls
Opposons un silence alerte et magnanime
Un symbole de paix … contre un autre symbole.