AURORE
Dès le lever du jour, dans les grands champs de neige,
Tous mes sens en éveil à l’éclose beauté,
Ravivent ces pensées d’un plaisir velouté,
D’où le charme bénin m’accorde privilège.
La sonate du vent qui lèche mon visage,
Chante pour m’émouvoir des refrains éthérés,
Qui se perdent au loin en échos pondérés,
Tandis qu’un grand tétras parade au paysage.
Le bonheur souverain, la sublime nature,
Entretiennent mon cœur d’endémiques saveurs,
Dans un rĂŞve Ă©tendu aux multiples ferveurs,
Dont mon œil attentif vit l’étrange aventure.
Cependant que mes pas, dans le fœhn de l’aurore,
Impriment un sillage au sol immaculé,
Sous l’empyrée soyeux, pareil qu’un exilé,
Je m’abandonne seul aux grandeurs que j’explore.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)