Au terrifiant théâtre de la nuit...

Dans un bain chaud s’échappe le parfum des roses
Elle étend son être blessé, les paumières closes
Essayant de panser le cœur au bord des larmes
Quand tous ces sens en apnée sonne l’alarme

Derrière les murs se joue le théâtre de la nuit
Celui où tout bascule pour un rien...Un infini
Différents costumes habillent la violence à l’abri
Quand l’ombre terrifiante de l’homme surgit

Les brimades affluent, se déverse un déluge
Aux insultes annonciatrices d’un non refuge
Précèdent les coups...A l’esprit et au corps
Aucun Dieu ne sauvera dans ce sombre décor

Devant Satan elle ne courbera plus l’échine
Qui demain lui offrira des fleurs et des épines
Elle partira loin de lui , de la menace sa rage
Brisant ses chaînes...Un jour fait de courage.

Un taxi file dans la ville vers une nouvelle vie
Laissant derrière l’ombre de sa lente agonie
Fuir….C’est survivre!

- Aux femmes battues.
Recueil « Portraits de femmes».

«Fuis pour un moment l’homme en colère
et pour toujours l’homme violent.»
Proverbe oriental-1778.

Romane.