Le vent pousse l’espace à la dérive.
C’est la marche du monde qui dépose
Les gerçures du temps sur la peau rose
Et les entrelacs des forêts et des rives.

Il y a des jours où l’espace recherche
Ses repères si divers et si insolites.
La collision des heures vite précipite
Le chaos des ombres qui se cherchent.

Personne n’a suivi les traces de l’espace.
Trop vite il se déplace et défie le temps.
Les savants ont voulu très longtemps
L’écrouer dans des formules d’audace.

L’espace se construit et se décompose
De jour et de nuit dans le va et vient
De la naissance et de la mort des liens.
Sublime, le vent jamais ne se repose.