Le chienLe chien est revenu mourir dans la masure.
Il s'en est revenu, furtif, du fond des bois.
Le chien n'a pas gémi, ni poussé un aboi.
Il s'en est revenu aux temps de la froidure.
Il est allé s'étendre au fond de la masure
Près de la cheminée où reste un peu de bois,
Avec un peu de cendre, où il fait si grand froid
Quand la bise d'hiver infiltre sa morsure.
Le chien est resté là sans manger ni dormir.
Puis il s'est allongé sans vouloir repartir.
Le chien est revenu garder ce cimetière.
Un beau matin de gel, en passant par hasard,
Je l'ai trouvé figé, avec des yeux de pierre.
Il y avait de l'amour au fond de son regard.
----------------
Avec mes amitiés
Alain
Pour voir mon site : Mes vers à moi
""- Ah ! Monsieur ! Que seraient les hommes sans les femmes ?
- Ah ! Madame ! Ils seraient rares ! Très rares !""
(Mark Twain)