Plume de soie Inscrit le: 7/1/2008 De: |
L'Astre de l'Apocalypse 3/4 L ’ A S T R E D E L’ A P 0 C A L Y P S E
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Ô miroitant Cosmos ! Toi dont ils cherchent l’âme, Sous ta mante au velours de brillants piqueté Qui les abuse, Humains gourds de naïveté, Sournois, tu leur couvais de l’Hydre l’œuf infâme !
Parce qu’il faut pourtant se rendre à ce constat : Trajectoire formelle, imminente échéance ! Et ce qui, jadis, fut l’Évènement, par chance, Danger dont on riait, devient secret d’Etat.
Hélas ! C’est ignorer combien l’homme est cupide, Pour penser qu’il saurait tenir tête au regain D’un instinct qui le pousse à convoiter le gain D’un tel fait, mine d’or qu’il s’offre et dilapide !
Qui connaîtra jamais la bouche qui parla ? Est-ce utile, dès lors que mal est fait ? La presse S’empare du chapon, qu’aussitôt elle engraisse, Et, sans vergogne, livre en pâture le plat.
Comme feuilles au vent s’éparpillent les titres Sur qui la foule fond, vautour inassouvi : « Jason arrive ! » « Alerte ! Un astronef sévit ! » « Envahisseurs ou farce ? » « Écrit dans les Epîtres ! »
Et, dans le monde entier, sur l’écran de cristal, Se bousculent alors des sommités diverses, Pour venir expliquer à coup de controverses L’inexplicable qui pourrait être fatal.
L’on voit aussi passer la minable cohorte De ceux qui croient savoir et qui ne savent rien : Philosophe de paille, adroit théologien, Pire encore, gourou qui vers la flamme exhorte.
Alors tous les croyants se mettent à genoux, Chacun priant son Dieu pour qu’éclose un miracle, S’imaginant, afin d’enrayer la débâcle, Que pénitence aura raison de son Courroux.
Cependant que les loups, les requins, les rapaces, Enivrés par l’odeur d’un profit substantiel, Se pourlèchent, façon de rendre grâce au Ciel Du trésor qu’il leur lègue à travers les espaces.
Ainsi donc, comme par enchantement malsain, Alors qu’en heure où tout semble aller vers son terme, L’on penserait que, pour une unique fois, germe De cette créature un généreux dessein,
L’aile d’un Ange issu d’une obscure magie, Prêt à semer partout haine, misère, mort, A livrer le plus faible aux griffes du plus fort, Sur Terre étend bientôt l’ombre de l’anarchie.
Mais où se terre enfin cet habile sorcier Qui fait s’évanouir d’un seul coup de baguette La nourriture et rend fauve celui qui guette Le pain vendu, caché par l’homme au cœur d’acier ?
A SUIVRE…
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