Ouvrir le carnet de bons
Sentiments au marché
Des tickets rationnés
D'envergure albatros

Sortir les ailes d'un ange
Le sourire demi-teinte
Et porter sur autrui
La main bénite gargouille

La tendresse facile
Pave l'enfer de houx
Sur lequel l'imbécile
S'écorche à deux genoux

Et l'on s'aime à tout va
Le coeur dans le pot de miel
Les dents serrées en or

Massif creusées chicots
Au baiser de l'amor
Répond le dernier coup
De grâce à l'abattoir.

Ouvrir sans rechigner
Le carnet sec des bons
Sentiments cornés
Sans y laisser une plume.

C'est un "bon" poème, très écorché vif. Je te souhaite une bonne continuation et je te l'assure, c'est d'un bon sentiment.

Comme quoi quand on cesse de biser le nounours dans le sens du consensuel...

je sens comme des écorchures indélébiles en toi, ton poème le dit. bisous à toi

isa

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