Au dessus de ton cœur et de ses turpitudes, du bonheur
De ses allées et venues, parvenues, il y a de toutes petites
Choses qui font de toi un être unique, lorsque tu te lèves
Le matin, par exemple et que tes yeux s’entrouvrent puis
Se ferment et s’ouvrent enfin, tu es un être divin
Lorsque tu prépares le café, maladroitement, que tes pas
Sont anodins, et tes gestes mesurées, quelque peu silencieux
Et parsemées d’étoiles, tu es un être divin
Lorsque tu bailles et que ta main doucement vient toucher
Ton nez aquilin, tu es un être divin
Lorsque tu t’habilles, fragile et incertain(e)
Lorsque tu te laves et ou te maquilles sous un jour nouveau
Puis quand tu te diriges vers tes enfants et que tes lèvres se posent
Sur leurs joues endormies, tu es un être divin
Lorsque tu aides tes enfants à t’habiller où te reposes, libéré(e)
Tu es un être divin
Lorsque sur la route tu penses, morose, aux nuages et aux plaines
Blanches qui de loin en loin s’ouvrent sur ton chemin
Tu es un être divin
Lorsqu’au boulot, on te propose des choses, et que tu obéis
En silence et en souriant, malgré tes pensées nombreuses
Pour exulter sur le chemin du retour en chantant, en pleurant
Tu es un être divin
Lorsque ses mots agréables en ton cœur résonnent et t’inondes
De chaleur
C’est parce que tu es un être divin
Moi, le malin
Je ne suis qu’un écrivain
Un poète nouveau venu vous aimer
A travers mes maux
Pour vous dire mon chagrin
Que vous soyez si loin
Et vous conter ma souffrance
Mes angoisses et mes passions
En terre brûlée
Mon impatience à rejoindre
Les blancheurs hivernales de Noël
Près de vous moi l’être divin
Loin de vous animé par votre beauté
Sang de mes ancêtres
Votre sensibilité, votre amitié
Et vos sentiments si chers à mon cœur,
Dans une si lointaine contrée.

Maternelle beauté, fière Europe,
Douce antilope
Eveille-toi !
Et fait trembler la terre
Terrasse la cupidité
Et ses matins austères
De ton sourire
Sublimé,
Auréolé,
De tant de peines et de chagrins,
Elèves-toi
Et lutte
Nous finirons
Par ployer
Sous la force
De tes volontés,
Envoles-toi
Et délestes,
Méchanceté,
Contrariété,
Et tourments,
Dans ton âme
Brûle passionnément
Les gloires et les victoires du passé
Au-delà de tes frontières
Tu rayonnes,
Froide et glacé
Comme en cet hiver
Belle Europe,
Vive et passionnée
En chacun de vous une étoile est née
Dans l’oasis
Et ses reflets
Nous puiserons nos forces
Et nos armées de poètes
Grandiront
Pour peupler la terre
De francophones
Saisons

Et De petites choses qui font de toi

l’être divin.