Soulager ce vaisseau qui gémit en silence
Les voiles trop chargées d’une vaine espérance
Abriter ce voilier perdu dans la tempête
Qui ne sait où aller pour cacher sa défaite
Oublier pour un temps cette course éperdue
Cette fuite en avant vers un port inconnu
Connaître ces eaux pures qui apportent dit-on
La paix aux exilés, aux pèlerins le pardon.
Je
voudrais soulager ton cœur désabusé
Qui n’a que trop souffert à force de pleurer
Je voudrais abriter ton corps si fatigué
Dans le cercle enchanteur de mes bras enroulés
Je
veux vous oublier belles indifférentes
Qui toujours vous moquez de ma quête impatiente
Je veux connaître enfin cette harmonie des sens
Qui apaise les âmes enivrées de souffrance
Je
voudrais composer dans tes bras ce morceau
Qui saura refouler de tes yeux les sanglots
Je voudrais pianoter sur l’ivoire de ta peau
La lente mélodie d’un tendre concerto
Je
veux entrebailler les portes de ton cœur
Pour y exécuter les gammes du bonheur
Je veux faire vibrer les cordes de ton corps
Pour couvrir de leur chant les violons de la mort.
JM 1987
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BANNI POUR PLAGIAT