Et ce lilas en fleurs giflant ma solitude

A mon Johnny Cash qui est là près des vagues, à ma Marie au creux de nos vagues...

Me découvrir d’un fil en douces nuits d’avril
Corde raide des songes ou pendue au gibet
Sur le fil du rasoir d’un battement de cils
Je promène mes doutes au ras du parapet

Il y avait des tilleuls et puis des promenades
Je me sentais souvent une Léopoldine
Oh comme j’aimerais revoir mes Feuillantines
Ces moments où la vie était grande parade

Terminés les gigots et les lapins de Pâques
On me juge aujourd’hui à grands coups de matraque
En haute tour je vis mais sans bonne chanson
Mon royaume de Danemark ne sent vraiment pas bon

Ce printemps insolent qui rit à ma fenêtre
Et ce lilas en fleurs giflant ma solitude
Tout bourgeon est offense à mes mille peut-être
Lorsque tout se découvre je meurs d’incertitude

J’irai par les chemins m’en chercher Compostelle
Je prierai tous les Dieux au feu m’immolerai
Mais c’est toi que je veux mon âme destinée
Seul ton souffle saura réparer mes dentelles

Sois mon arbre de Mai descendons notre Rhin
Buvons tous nos alcools ose prendre ma main
Un printemps sans tes bras me sera Sibérie
Je suis ton églantine viens fleurir notre nid.

-attention, poème écrit pour "mon pirate", juste dédié à Johnny!! La bigamie, c'est pas mon truc!

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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...