Reviens, un jour si tu l’oses,
Glisser doucement sur les flots
À l’heure où se meurent les roses
Sous la puissance de nos maux.
Reviens, si tu en as l’audace,
Sur le front riant d’un matin,
Viens voir le vide et l’espace
Que tu as laissé en chemin.
Reviens, près de la fontaine
Où se pose mon âme qui pense,
Là où je viens reprendre haleine
Et caresser doucement l’espérance.
Reviens, compter mes jours sans nombre,
Tous ces instants mélancoliques
Où je vivais près de ton ombre
En me berçant de douces musiques.
Reviens, objet de ma tristesse,
Arrête un instant ta course
En souvenir de notre allégresse
Et du temps où nous buvions à la même source.
Reviens, sur mes rives fanées
Comme le ferait une ombre,
Glissant sur la scène du passé,
Baignée de teintes sombres.
Reviens, je te dirais dans un délire
Ce que je pense du destin,
Tu pourras pleurer ou bien rire,
Te repaitre comme à un festin.
Reviens, voir mes yeux arides
Dans lesquels tout s’est effacé,
Mon cœur où encore résident
Quelques miettes du passé.
M.P. 31/03/2007
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.