Inscrit le: 12/8/2008 De: |
L'ennemie En moi tu as vécu, Par moi tu dois mourrir, Libérer mon destin, De ton terrible sein; En moi tu n'as pas vu, Par moi tu dois périr, Ténébreux dessein, De vouloir cette fin. Mesure ton erreur, A l'aune de tes peurs, Le feu s'est éteint, A moi mon demain.
Vile félonie, Que d'avoir voulu saisir ma vie, Pour la laisser filer, Au gré de sa destinée. De cet abandon profond, Pour l'instant je me nourris. Que la fin, tranchée, soit, Malgré tes simagrées, A la lueur des peurs, Eclairer mes envies, Sortir de la torpeur, Pour regoûter la vie, Et apprendre les règles du je, Dans l'entrejeu du soir.
La rosée du matin, Ravive mon chagrin, Parcourir ces larmes d'anges, Quant tout n'est ici que fange, Bien curieux contraste, Qui me plonge dans le faste, De ces jours bienheureux, Qui me reviennent peureux. Car l'aujourd'hui est ainsi, Gloire à toi qui oublis, Ces souvenirs touffus qui te reviennent confus, Mon présent délétère qui se noie dans l'Ether;
Nourri le feu de la passion, Qui altère mon jugement, Puis m'est cause de tourments, Me faisant perdre raison. Il est dès lors évident, Que cet élan profond, Viscérale pulsion, Ne doit grandir avec le temps. Appliquer le remède, Sans plus d'intermède, Pour terrasser ce pugnace ennemi, Qui m'est infidèle reflet de la vie.
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