Le temps de mon irène a des sillons d’argent
Mais je n’ai pas perdu l’âtre luisant du rêve
Et mon matin léger sur mes amours s’élève
Pour mon firmament clair où je veille en songeant



Mon cœur s’enivre encore de toute floraison
Prophète solennel de la rose candide
Abrite l’espérance au coin d’un feu perfide
Pour débiter en fleurs sa douce déraison



Ma gondole évasive invite ainsi le soir
Au bord des flots marins qui convoitent l’arène
Et mon âme s’éprend alouette sereine
Du sourire où fleurit ce parfum d’encensoir



Parfum du temps doré parfum du jour changeant
Où l’amour resplendit nectar et ambroisie
Je parsème à tout bout mon grain de fantaisie
Le temps de mon irène a des sillons d’argent.