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Orage
C’est la pluie qui tambourine, Sur l’asphalte et les carreaux ; C’est bien Satan qui nous urine, Par-dessus bord de son bateau.
L’eau s’écoule dans les rigoles ; Pour escargots et limaçons, C’est le bon jour, et une obole Nous retiendrons cette leçon.
Dans le ciel gris, glissez nuages, Sur l’horizon on voit l’éclair, Qui dessine le paysage, En l’imprimant en noir sur clair.
C’est l’image bien trop fugace, Que notre esprit saisit au vol, Sa rémanence nous agace Et s’incruste au raz du sol.
Et maintenant voici Tonnerre, Inquiétant, lourd roulement, Mais on dirait qu’il sort de terre, Taciturne ronronnement.
L’eau s’écoule dans les gouttières Et regorge dans les chéneaux, Creusant le sol de fondrières ; Tous les chemins, sont sous les eaux.
Le vent d’ouest berce les arbres, Qui eux, s’ébrouent, sur le goudron, C’est la route qui devient marbre, Puis l’ornière, devient chaudron.
La nature essuyant l’orage, Il pleut la nuit, il pleut le jour, Et le soleil qui fuit l’outrage, Nous reviendra pour son séjour.
Capricorne, le23/09/2009
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