Acrostiche
Arabesques d'émois, ses lettres grains saphir,
Bercées par le flux sur l'île du silence,
Cadencent les signes au remous du soupir
D'une plume glissant sur l'aire de semence.
Egrenant en douceur les vocables lascifs,
Fleurettes de jasmin, le souffle du poète,
Gorgé de ces parfums, doux printemps fugitifs,
Harmonise les tons sur la toile discrète.
Il donne des couleurs aux souvenirs flétris
Jadis abandonnés au creux de la mémoire,
Kyrielles les mots que le sort a meurtris
Lors de l’immersion au fond de l’écritoire.
Magnolia fleuri, ses tracés gracieux,
Nacrés dans les lueurs de l’aube renaissante
Où des rayons humés dans l’instant précieux
Perlent de leurs secrets l'étoile finissante.
Quand le poète happe un petit pan du ciel,
Rassemble les novas en syllabes magiques,
Ses poèmes écrits au grès de l'universel
Tissent l’intemporel dans des stances uniques.
Un éclat rouge espoir à la source des mots
Voyage dans le temps pour rattraper les heures,
Wagonnettes filant sur les flots des sanglots,
Xylophones d'émois dans leurs gammes majeures.
Yole de songes bleus, l'alphabet du poète
Zèbre de son azur ses pages de prophète.
Khadija