Je sais, mon combat perd son charme

Je sais ! Mon combat ne change pas
Le monde, le beau sourire de Fadhila
Ne ramène pas la vivacité du soleil
Et sa bonté n’arrête pas les aiguilles
Du sablier. Je n’aime pas qu’on dorme
Dans le spectre d’une guerre énorme,

Qui transforme la souris en éléphant,
En nous faisant oublier pour longtemps,
Ce qu’on est devenu face à ces miroirs
Mal famées, qui reflètent tous les soirs
L’image des enfants cherchant du pain
Noir resté sous l’ombre des sapins.

Je sais, mon combat perd son charme,
Mais, il assure l’existence à une âme
Egarée dans la magnificence de Fadhila,
Il me permet de sentir, de voir au-delà
De mon corps, les souffrances des êtres
Abandonnés dans l’ombre des antres.

Dad Allaoua