…Et je me vois vivre des oscillations
Entre les différents axes des langues
Estuaires
Ou isthmes qui traduisent mes errances
Ma langue maternelle fusionne
Et se met à vibrer sous d’autres levers
J’écris d’une main tremblante
Ou je peints des toiles sans fonds
Juste des esquisses élaborées
Dans la dérive d’une plume
Qui ricoche la paroi des rĂŞves
Loin j’essaie de localiser un repère
Un arbre qui me servait d’ossature
Dans l’indifférence des jours
Rumeurs calfeutrés par les herbes hautes
Qui cachaient les eaux souterraines
Mes mots déformés s’en vont
Comme les flocons de neige
A l’approche de la terre
Et du silence des années
Je me mets Ă renouveler mes racines
Réapprendre l’alphabet mitigé
Qui souffre sous l’assaut des cultures
Quelle voie entreprendre
Aux carrefours des autres visions
Rendre l’âme à un rosier atteint
Qui ne livre plus de parfum
Sous le silence couve autant de bruits
Sous le pont coule toujours l’onde des pensées
Les signes ne font que s’articuler
Dans la dimension des recherches
J’écris et quoi écrire encore… ?
Quand je me vois chevaucher d’autres plumes
Avec l’encre diluée dans la rosée des plaines
Je me laisse de nouveau emporté
Par les mille pages chargées
Des arcs-en-ciel dessinés à merveille
Par des mains ornées d’or…
Qui nous ouvrent d’autres espaces
Dans la joie partagée de la découverte…
© kacem loubay
Vendredi 06 mai 2011
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.frLe poète de l’autre rive