Toi, si loin de mes bras.
Moi qui n'en pouvais plus.
Vivant d'amour ingrat,
dans ce monde, reclus.
Ecrivant mes poèmes
que tu lisais à peine,
me laissant un coeur blême,
un coeur qui se gangrène.
Je rêvais d'absolu,
toi, tu voulais paraître;
ce rêve m'était dû,
tu l'a fais disparaître.
L'amour et ton coeur froid,
sont deux choses distincts,
l'un amène à la joie,
l'autre au plaisir succinct.
Dans ton sourire, j'ai cru
y trouver ma fortune,
maintenant dépourvue,
limite, il m'importune.
Tu faisais les yeux doux,
les gestes comme il faut,
du fard sur les joues,
les crèmes sur la peau.
Mais tous ces artifices
n'étaient pas pour nous deux,
ton seul sacrifice
fut de te passer d'eux;
car je te l'avais dit,
pour ce qui est peinture,
je préfère l'alchimie
des couleurs sur les murs.
Tu m'as remplie d'effroi,
je fuis la prétention;
simplicité en soi
nourrie bonne raison.
La belle voie du coeur,
beauté, t'en souviens tu?
Etait-ce par erreur
que tu l'avais voulue ?
J'ai la force d'un homme
et les mains maltraitées,
un coeur de gentilhomme
dans un corps d'acier.
Souvent, on interprète
les choses qu'à moitié,
je ne suis qu'un poète,
tu as du te tromper.
Christophe L.R Mai 22011
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