Plume d'argent Inscrit le: 27/7/2011 De: |
Quand la raison s'allie à l'oubli Elle, qui sait bien séparer Le bon grain doré de l'ivraie, Océan de sagesse de l'esprit, Ses rets a tendu, à mon cœur épris.
A travers les marécages de mes ennuis, s'en allant, onde purifiante, sur son lit Coulant, elle élabore sa stratégie Et les règles, établit, de pédagogie.
Juvénile cœur, par les passions, asservi, Ne donnent, les jours, que ce qui leur sont pris, Dit-elle. Tes amours solitaires, remplies De vertus, sont comme une source tarie,
Comme une Beauté, dans la noirceur de la nuit. La jeunesse qui, ton front, couronne, est transie Par tant de peines, et chaque journée, réduit Sa longueur. Elle partira inassouvie.
Ton âme, sur l'autel des sacrifices, Subit, de tes chimères, les supplices. Sa blancheur était celle du blanc lys, Que voici, entachée, par tant de sévices.
Laisse, de la vie, la sève couler dans tes veines Et tes regards, détache, des choses vaines. Les bourgeons, pointeront sur tes ramures, Et seront couverts, tes jours, de verdure.
Dans la dense forêt de la méditation, Mon cœur s'en va en quête d'illumination. De la philosophie de sa situation, Il cherche les éléments de son équation.
L'Amour, ce divin mystérieux locataire, Des profondeurs de mon être, de mon cœur, Encens de tout ce qui aspire à la vie, Reste le Sublime à qui tout est asservi.
Ô dame Raison, toi, le phare dans la nuit De l'esprit, le sage guide des égarés, Comme chaque chose a ses revers acérés, De son contenu, mon cœur se complait des fruits.
Comme renier mon amour est un sacrilège, Les douces douleurs, j'agrée, de son sortilège. A ces propos, malvenus, à bien des égards, La bonne Raison montre son air revanchard.
Contre ce cœur, insoumis à l'ordre établi, Elle s'en va faire alliance avec l'oubli. Impitoyable fossoyeur du passé Par qui l'empreinte en mémoire est effacée.
L'arme redoutable, est l'usure du temps Dont le pouvoir, avec art, l'oubli manie. Le siège, il ordonne, de mon résistant Royaume, des jours, des mois, des décennies.
Son baume, il étale sur mes blessures Et mes passions, endort, de ses morsures. Des caresses de ses insensibles mains, Les peines, il adoucit, de mon chagrin.
Au seul souvenir, Aimée, de tes beaux yeux, Renait de ses cendres, mon passé glorieux Et l'oubli éloigne de mon cœur en des lieues Lointaines. Toi, l'éternel soleil dans mes cieux.
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