A tous ceux qui voudraient bien nous enseigner la Vérité



Qui peut donc proclamer détenir Vérité
Par une religion, une philosophie
Un dogme économique, une théosophie
Et prétendre à chacun des devoirs édicter.

Car mon esprit s’émeut d’entendre autant de mages
Critiques et gourous, tous autoproclamés,
Qui d’un pouvoir divin osent se réclamer,
Aux médias imposant leurs fallacieux ramages.

Ils donnent des leçons, mais sans montrer l’exemple,
Bien plus préoccupés de pouvoir et d’argent.
Leur parole est mensonge et ils trompent les gens,
Aussi méprisables que des marchands du temple.

Epoque d’illusion, aussi de duperie.
Tous mentent pour vous tondre. C’est là leur affaire.
Sans remords, ils sèment la ruine et la misère,
Tous unis dans une grande friponnerie.

Faisant un tri soigneux, le sage lit, écoute,
Dépèce chaque mot, compare les discours
Venant du plus obscur comme de l’homme en Cour,
Cherchant les liens communs qui lui montrent la route.

Le fait est que chacun détient une parcelle
De vrai souvent cachée au détour d’une ligne.
Il faut aller chercher ce qui seul reste digne,
Et le garder alors dedans son escarcelle.

Ainsi sort de la nuit la Vérité réelle,
Mise en commun de l’expérience de chacun,
A la fois propriété de tous et d’aucun
Fraternité de l’homme en une vie plus belle.

Dehors les charlatans, qui vendent l’illusion
Quatre fois le prix que coûterait le réel
Au revoir les tricheurs, tous damnés éternels.
De la valeur morale arrêtons l’érosion.

Posons nous la question de notre devenir
Sur un tremplin solide et non pas sur du vent,
Sans toutefois tomber en nostalgie d’avant :
Rousseau, en notre temps, n’est pas notre avenir.

Le 22 octobre 2008

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)