Toi ma jolie pâquerette,
Toi petite fleur champêtre,
Si jolie et si mignonnette,
Habillée si fine et si coquette,
La blancheur de ta jupette,
La blondeur de ta collerette,
Rend ravissante ta silhouette.
Aujourd'hui, en ce jour de fête,
Éclose sur la verte moquette,
Tu te sens fort sujette;
A des sérieuses défaites,
Ils te marcheront sur ta tête,
Le sportif avec leurs baskets,
Et les coureurs de bicyclettes.
Oh ! oui hélas ! ma pauvrette,
La nature n'est pas si discrète,
Pour toi ma fleur mignonnette.
Tandis qu'eux mettront leurs casquettes,
Leurs grosses et noires lunettes,
Pour se protéger leurs têtes,
Leurs yeux et leurs pommettes,
Du soleil éclatant qui reflète,
Qui les brûle et qui les embête,
Ils ne sont pas du tout bêtes !.
Mais, de toi ma jolie pâquerette,
N'auront pas pitié ces distraits athlètes,
De ta si gracieuse silhouette,
Et aujourd'hui un grand jour de fête,
Jour de Pâques, même en étant ta fête,
Te piétineront sur la pelouse verte.
La nature est belle et cruelle, ma fleurette !
Pour vous les petites fleurs champêtres,
Qui poussez fraîchement sur la pelouse verte,
Ou sur les chemins des randonneurs à bicyclettes,
Pour cela bien parfois je le regrette
Qu'elle soit comme ça la vie, ma petite pâquerette !.
Paquita