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Elle habite un coin solitaire
Avec une araignée amie,
Elle fait bien peu de mystère
Son cœur bat le jour et la nuit.

La première éveillée tout au long de l'année,
Le jour à peine éclos elle donne le ton,
Les braises rallumées, quelques tranches de pain,
Les grains seront moulus et passé le café...

On la regarde bien souvent,
Avec sa robe couleur chêne,
Son Å“il de verre, son cadran
Le balancier en bout de chaîne.

Chaque heure a sa raison, chaque heure a son travail
Et les beaux jours s'enfuient de l’angélus au glas,
Des frimas de l’hiver au printemps d’épousailles
Elle marque le temps en tournant son compas.

Comme le pouls d’un cœur qui bat,
Son battement devient plus lourd,
Sa robe chêne a moins d'éclat,
Mais elle bat, toujours, toujours…