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Aux cadets de Saumur .
Il ignore ton nom, Mais aussi ta grimace Et la flamme dans ton œil, Qui te donne l’air pugnace, Sans savoir qui tu es. Il voudrait bien te garder, Et aussi te regarder, Assis dans ton ombre ; Mais la chaise est vide, Sous son regard impavide. Il ne reste plus rien, Derrière la pénombre. Un tableau accroché au mur, C’est le pont des cadets, Sous le château de Saumur, La Loire et ses galets, Qui coule comme le temps ; Tout fout le camp ! Il ignore ton nom, Pourtant, c’est là que tu es tombé, Un peu plus en amont, Dans une grimace, Pour défendre le pont, Comme un vieux bidasse. Personne ne se souvient, Tu étais là , devant l’arien, Pour lui barrer le passage, Ce n’était pas très sage Et n’a servi à rien.
Capricorne, le 24/10/2012
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