Pendant plus d’un siècle
Le moulin avec ses ailes .
Bien installé sur la colline
Domine et produit sa farine.
François est le dernier meunier,
Sur son moulin il doit veiller
Jusqu’à l’année mil neuf cent vint
Surveiller et moudre les grains,
Pour savoir d’où vient la tempête,
Souvent il surveille sa girouette,
Les ailes il doit déshabiller
Et la toiture réorienter
Et puis un jour de dépression
Une grande tempête a eu raison
Des engrenages et alluchons
Du pauvre meunier Breton
Fallut bien s’rendre à la raison
Des dommages sur l’installation,
Se rendre compte des déchirures
Sur les grandes ailes et la voilure,
Ne pouvant faire de réparations,
Faudra changer de profession.
Le haut du moulin démoli
Servit à faire une écurie
A cette époque quand il tournait,
Le bruit des meules on entendait
Jusqu’aux maisons du bourg
Depuis, il est devenu sourd !
Ce cher moulin j’en ai rêvé,
Et dans mes rêves il revivait.
Pendant six mois à peine levé
A ce projet je retournais,
Je demande donc la permission
D’une demande de restauration.
Mais ce que j’avais oublié
C’était l’administration zélée
Sans cesse il me fallait fournir,
Documents à n’en plus finir.
Adresser plusieurs missives,
Plans, et notices descriptives
Mais ça y est : aujourd’hui enfin,
J’ai obtenu le parchemin
Qui me permettra dès demain
De restaurer ce vieux moulin
Ce moulin à vent a été construit comme beaucoup de moulins à vent juste après la révolution Française
Les derniers meuniers ayant fait fonctionner ce moulin à vent sont mon arrière grand-père François et son fils Eugène mon grand père.
En 1914 à 35 ans Eugène doit partir au front. Il laisse sa femme avec ses quatre enfants. Comme toutes les femmes de cette époque elle a su prendre la relève et assurer en l'absence de son mari le fonctionnement du moulin à vent avec l'aide de son beau père François qui n'est plus très jeune
Hélas un jour, une tempête arrive trop rapidement ; les voiles des ailes n'ont pas été réduites assez vite et le moulin s'emballe ; la vitesse de rotation de l'axe qui entraîne le mécanisme des meules est tellement élevée que tous les engrenages en bois ( alluchons) volent en éclat. La guerre terminée Eugène revient de la grande guerre. Il découvre les dégâts causés à son moulin, voiles déchirées, alluchons brisés etc... Le moulin est encore en état de fonctionner, mais les travaux pour la remise en état sont tellement élevés qu’Eugène décide d'arrêter la minoterie. Il faut dire aussi que les moulins après la guerre 14 /18 sont de plus en plus concurrencés par les moulins à eau,
Claude
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