Faire le chemin à l'envers...
J’ai retrouvé dans la corbeille
Une photo de ma princesse
Sous sa tresse.
Son frais minois tout en finesse
Et jeunesse
Me parle encor et m’émerveille.
C’était au temps où juvénile
Mon tendre cœur battait chamade
Sur la rade
Quand ses jupons donnaient parade
Pour mon grade
Tout en faisant trembler la ville.
Je la voyais parfois nubile
Alors poussant mon ardent zèle
Sous l’ombrelle
Je lui soufflais « chère Demoiselle »
Vous si belle
Aimez moi donc, que je jubile.
Et c’est ainsi que je vis Claire
Mettre le feu dans ma mémoire
Toute en foire.
Lors les moments de douce gloire
Sans déboire
Sont revenus reprendre chaire.
Puis des bonheurs à la volette
Qui se perdaient sous leur armure
Ferme et dure
Ont repris corps dans l’écriture
Sans rature
De ce récit à la sauvette.