Ce début d'année est pour moi, mes amis,
si dense, si rapide, et par conséquent si
peu maîtrisable que j'en arrive à me
demander comment trouver un peu de

temps pour flaner, comme à mon habitude,
à mes rêveries, mes pensées joyeuses et
mes moments heureux, c'est accablant et
je n'ai de cesse que de tenter de m'organiser
en essayant de regarder devant moi, prude,

une année superficielle et sacrificielle s'y
profile, j'explique : tout d'abord, j'ai peur
Qu'à force de m'être logé dans l'essentiel, si, si,
pendant des années, que ceci me contraigne, pour

l'heure au point d'en arriver à faire des folies,
m'acheter une voiture, non, j'ai bien trop peur
d'être incapable de la conduire, de l'aimer ou de la chérir,
faute de temps, agrandir mon foyer, certainement, oui,

j'y consentirai tous mes efforts, parce qu' un
peu d'espace supplémentaire ferait le plus grand bien
à mes enfants, lesquels dans une promiscuité citadine et
familiale vivent tant bien que mal, et plutôt mieux que
la moyenne, à vrai dire, que faire donc pour motiver cette année de
labeurs, je me pose la question, et à bien y réfléchir, je crois que

je me contenterai d'honorer mon quotidien et mes arriérés,
pour le reste, advienne que pourra, je ferai donc fi, cette année
encore, du superficiel et le sacrifice de mes tentations
matérialistes sur l'autel de la probité, de l'humilité et du bonheur
nés de la simplicité des rapports humains, qui en découleront,
car enfin je suis convaincu que ce siècle que nous abordons
sera bel et bien celui,nous le voyons bien, de la rétractation
et de la contraction de nos désirs et de nos besoins, pour sûr

en une joie issue de l'émerveillement et de la difficulté,
sans laquelle je serai bien incapable d'apprécier quoi que ce soit,
j'en suis convaincu, fusse un peu de poésie, de littérature, d'amitié,
de cinéma, de culture, d'aventure, de découverte, de foi
de passion et d'amour, toujours et encore renouvelés par mon
entourage adoré en ce merveilleux pays et ce beau continent, si
chaud, si lumineux et si charmant, sur lequel, je vous le confie,
s'élèvent de prodigieux élans, de fabuleux développements, non

sans efforts, d'extraordinnaires évolutions, à tel point qu'aujourd'hui,
ce lieu est bel et bien devenu l'endroit où s'équilibre une vie
familiale, sociale et professionnelle dans les plus heureuses
circonstances, j'espère pour vous autant de bonheur, de perspectives
et de joie au coeur, que ceux avec lesquels je vous souhaite du fond
du coeur une très belle journée, puis une très belle année, non ?

Mais le temps passe, oui et je dois retourner, mes amis,
à mon métier, ô, félicité, merci, Dieu merci, et à très bientôt mes amis

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