Le retour de l'hirondelle

Ce matin, en ouvrant ma fenêtre
J’ai vu à l’horizon le jour naître,
Des ardents rayons sont apparus
Dans la profondeur de l’azur nu,
Que les hirondelles sillonnaient
En tous sens et en toute beauté,

Mi Avril, les bois et ses lisières,
La campagne, les prés, les rivières,
Les bordures des longs chemins,
Les haies, clôtures de nos jardins,
S’éveillent en mouvements latents
Et se parent si prodigieusement.

Solennel événement, tant attendu,
L’hiver a filé, le printemps revenu,
Les doux vents dans l’atmosphère
Dissipent la fine brume printanière,
Les premiers coquelicots épanouis
Étalent leurs frêles pétales rougis.

Moment des bourgeons et des fleurs
Et du cri jacassant du merle siffleur.
La lune se mire et éclaire les nuits,
Les oiseaux chantent, le soleil luit,
L’araignée déploie sa précieuse toile
Ornée de perles de rosée matinale,

Les ruisseaux bruissent doucement
Dans leurs lits, de la rivière au mont
Et la nature se parfume et s’embellit,
Pour la saison de la divine cérémonie
A l’honneur de l’élégante hirondelle
Intrépide et si légère au corps frêle.

Revenue des contrées très éloignées
Pour agrémenter nos jours printaniers.
Son affable gazouillement charmant
Empli l’air sous le soleil flamboyant.
En est, bel augure et de bon présage
Révérée à chaque nouvel arrivage,

Annonce l’arrivée du radieux temps,
La saison verdoyante du printemps,
Enveloppée de sa pèlerine émeraude
Parée de fleurs aux couleurs chaudes.
La belle créature, symbole du bonheur,
Ravive confiance et félicités aux cœurs.

Rapide, Infatigable dans ses entrains,
Son nid sous nos toits en boue et brins
Nous apporte bénédiction et bonne foi
Dans la joie des printemps d’autrefois
Lorsqu’en la voyant, nos grand-mères,
Levaient la tête et faisaient une prière.