Un flot noir ondulait sur le satin cerise
D’un canapé tendre à la nuit advenue
La nacre d’un délice fendait l’air ému
LĂ©guait douces flagrances qui grisent
Dans le jardin privé de mes émotions
Une fleur pleurait sa sève malsaine
Pétrifiée dans son âcre parfum défunt
Accablée d’oubli en ces moult idéations
Mais serai-je imbu de folie, l’âme résignée
A n’ouvrir grand les yeux vers le galbe
D’un surgeon de fleur collé aux syllabes
De mes vers récitant, désirs sculptés
J’ai vu le fanal de ses yeux qui brillait
Perle d’amour qui scrutait bel avenir
Eclairs de mots coquets pour convenir
D’une entente de délires passionnés
J’ai voyagé sur les fines cotes d’un corps
Bel estuaire niché aux hauts des falaises
Le phare de mes yeux ne fut fadaises
Pour offrir Ă©cho en son corps accort
Belle Ă©tait la nuit dans son nu heureux
La lune entre les volets joua de ses mots
Je laisse Ă votre pudeur le pur, le plus beau
D’un amour parfumé par leurs sens furieux
☼ƑƇ
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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux