Au milieu de tous ses grains, nobles et fins
Muscat de Femmes, breuvage, parfum divin.
Rempli, le verre déborde, des vers se déversent
Au coin de la nappe, une tache d’alcool reste.
Nullement l’Alcool des verres d’Apollinaire
Que d’ivresse poétique extraite de l’alambic !
Ni mĂŞmes les tricots de laine de vers
Sortis tout droit des os d’un Verlaine en stuc !
Tu te sers, et puis te ressers sans hâte
De ce Muscat, ce Muscat de Rivesaltes
Tu rougis, tu pâlis, comme l’aurait fait La Palice
Evidemment ! ! les bonnes vignes aussi se palissent ! !
Mais gardons-en délice, petites grappes fleurissent
A la fin du printemps, cailloux du Roussillon
OĂą le nez dans le vent, Ă©closent premiers boutons
Le vigneron content des tous premiers prémices.
Gorgées de sucre, de soleil, doux reflets de miel
Après travail des abeilles, de la terre, de l’homme
Les grappes qui s’amoncèlent n’attendent que la presse
Elle s’empressent d’être foulées, écrasées par le ciel.
Alors tu te ressers une dernière fois
Au moment du dessert pour ce dernier plat
Le Muscat t’a séduit tel un Muscat de Femmes
Te sentant plus léger, un peu ivre est ton âme.
(février 2010)
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