Quand je t'ai vu marcher d'un pas chaloupé
Toi la gazelle noire, fière et enjouée
J'ai vu l'Afrique dans toute sa beauté
J'ai regretté de n'être pas née de votre coté.

Continent qui ramasse nos miettes
Âmes désolées , alouettes
Vous n'avez rien à nous envier
Nous sommes vos obligés.

Quand les kilomètres se font à pied
Quand la lumière appelle le jour qui sied.
Quand vos tribus se battent pour un nom
Nous sommes emmêlés dans notre pardon.

Notre eldorado est votre chute
Ici vous vivez toujours décalés
Chaque parcelle de vie est abrupte
Notre égoïsme vous fait trembler.

Tant à apprendre de votre lenteur
Chez vous le village est un immense coeur
Avec quelques francs cfa un trésor
Un repas pour vingt personnes encore.

Abidjan , sous tutelle de notre bonté
C'est le profit qui vient encore dicter
Notre aide et toute humanité
Nous sommes incapables de bien vous traiter.