ce souffle qui manque à beaucoup

dédié à Feu Mohammed Khaïr-Eddine

aux monts ô monts ignorés de la foule
où a exploré une sente et la foule
le barde gai joyeux cool se la coule
regarde bouche-bée une pigeonne qui roucoule

elle est l'ailée l'élue loin de la lies
elle est ornée des lilas et des lys
et elle est muse et goulée qui délie
l'élégie l'ode le lai de la folie

d'éraflures d'écorchures de plaies de cloques
d'égratignures est fait ce soliloque
déclamé de voix rauque de mots baroques
cris au désert disert qui s'en moque

la pigeonne le poète s'adressent ua vide
aux dunes aux monts au firmament avide
aux cœurs de fer aux têtes incultes arides
au vieux monde sourd-muet tâché de rides

Mohamed Farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




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