Bonjour Ă toutes et Ă tous,
J'interprète ici pour vous mon poème en audio/vidéo (avec texte défilant, illustrations, et bien sûr, en lecture à haute voix). Il suffit de cliquer sur le lien ci-après
https://www.youtube.com/watch?v=Smswpox06OwPassez un agréable moment.
Et voici le texte, pour ceux qui préfèrent seulement lire :
LES DEUX CHERCHEURS D'OR
Leurs cheveux sont d’argent, leur regard est d’azur ;
Ils ont le teint jauni par les heures d’attente,
Au fond de cette grotte oĂą les encercle un mur
De roche et d’éboulis, dure et sinistre tente !
Mais leurs yeux sont tournés vers le passage ancien,
Doucement fascinés, silencieux. - Toujours rien,
Depuis on ne sait plus trop combien de semaines,
A croupir dans ces eaux, sur ses rochers coupants…
On ne veut plus savoir ; sur leur peau se répand
Un réseau de sillons tel sur la peau d’un chêne.
On y lit la carrière et son soleil mordant,
Les années de poussière et l’ombre de la mine,
Les heures Ă piocher sans desserrer les dents,
La patience orpailleuse et le plomb qui lamine
Et se mĂŞle au gravier comme un Ĺ“il assassin.
Oh, l’avenir stérile et le sombre dessein
Des pillards à l’affût, jusqu’au bureau de change,
Leur fut bien familier, comme le sang versé !
Mais on lit la sagesse en leurs yeux traversés,
Sous la cornée d’acier, par le rayon de l’Ange.
Ils n’ont jamais triché, ces deux vieux compagnons.
Ils croyaient au mérite, à l’audace, au courage,
Et raillaient les bavards en fameux maquignons,
Le soir, dans leur baraque, à l’heure du partage,
S’exerçant aux seuls mots garants de l’essentiel
Comme on sème le grain de l’Honneur et du Ciel.
Ils ne regrettent rien, ni leurs deux morts certaines,
Ni d’avoir aimé l’or au point de ce défi
D’hommes à qui l’argent n’aura jamais suffi,
Pour la grande aventure et sa divine arène.
Or, leur œil a pleuré, juste à l’instant, humains !
Sans verser une larme et sans vaine espérance
Quand dans l’âpre pénombre, au bout de leur chemin,
La parfaite lumière a balayé l’errance :
Comme surgie des feux du brasier de l’or noir
Qui tuait doucement l’oxygène et l’espoir.
D’abord un doux sommeil, une fatale ivresse,
Et puis l’ombre d’antan, pour la dernière fois :
Avant de s’envoler au secours de la loi
Qui fit d’eux des amis, ces deux rois de tendresse !
Retrouvez le texte en audio/vidéo, lu à haute voix, en cliquant sur le lien ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=Smswpox06Ow.
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