Le temps n’arrête plus de penser, coulent les flots
Il nous arrive de disparaître derrière un voilage
Ce voile obscur des jours qui nous traînent l’âme
Des cris enfouis, personne, à l’abri de spectacle
Des silences nous guidant venus telle une claque
Que reste-t-il de cet Ă©tat qui plonge nos Ă©motions
Cet écueil transmis de la pensée et devient fiction
Des soirées banales où l’on remue tout sur le passé
Se retrouvant esseulé dans des draps bien froissés
Sur l’oreiller un petit cil pendu né d’une larme
Des mouchoirs éparpillés ici et là qui s’apaisent
À nous soutenir dans des moments de détresse
Devenant le seul complice enfin qu’il nous reste
Le temps n’arrête plus de penser, coulent les flots
Rien ne nous retient, se laisser à la vague de l’eau
Sortir de nos draps encore parfumés de bonheur
Courir, laisser tout arrière soi et attiser son cœur
Courir d’autre part, pour que le précédent s’enfuie
Ne pas tourner tĂŞte, regarder devant, sans ennuie
S’élever dans l’amour et offrir au plus petit que soi
Dans un regard nouveau, se vêtir d’un rêve d’émoi
copyright 2012, Renée Dumais
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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.