D'une ondine, prenant la grâce,
Tu semblais flotter Ă fleur d'eau,
Libellule aux multiples ailes
Dont la robe faisait berceau.
Cuisse velours, que vent enlace,
Et puis dénude, en long froufrou,
Tu t'abandonnais, irréelle,
Cheveux ondulant dans le cou.
Fragile et si pleine d'audace,
Arquant ton corps voluptueux,
Ta peau ajourait de dentelle,
L'or pâle qui pleuvait des cieux.
Ton regard, maquillé de strass,
Jusqu'au plus profond de mon âme,
M’embrasait de mille étincelles...
Déjà , je brûlais sous ta flamme !
Je ne pouvais t’offrir, hélas !
NaĂŻade au fil du ruisseau,
Que mon coeur, en couleurs pastelles,
Et mes rimes, comme tableau.
Voyez, toujours, quoi que l’on fasse,
Le temps efface au fond des yeux,
Nos rĂŞve, rives qui ruissellent...
Il se rit bien de nos doux voeux l
Ainsi, retournant dans l’espace
Divine aux jolis pieds menus,
Tu m’échappas comme gazelle
Et vivement tu disparus !
Pourtant de toi, reste la trace,
Sillon de pleurs, au pli du lit,
Chimère à l'emprise charnelle...
Qui sans fin hantera ma nuit !
(septembre 2016)