"Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur
"est toujours conditionnel.
( Jean Cocteau )
SANS ELLE
Il erre dans la ville, au gré des souvenirs
Du temps où ils allaient tous deux, main dans la main
Quand l'amour irradiait tout au long des chemins
Eclaboussait de bleu leurs projets d'avenir
Quand résonnait son rire, à nul autre pareil
Il songeait aux vives cascades, aux clairs ruisseaux
Aux pures joies d'enfance, aux trilles des oiseaux
Et sa voix le poursuit dans les nuits sans sommeil
Il cherche à quel instant le fil d'or s'est brisé
Où s'est creusée la faille, se sont ternies les roses
Et l'entente des coeurs sublimant toute chose
Ce brûlant élixir dont il reste grisé
Il lui faut désormais vivre l'impermanence
Des serments et des liens, entrer en solitude
Jusqu'au jour où le Temps, dans sa mansuétude
Aura pansé son âme, offrant la résilience
Et l'été reviendra, portant d'autres soleils
Allumant d'autres feux, ressuscitant les roses
Asséchant tous les pleurs et les pensées moroses
Pour qu'enfin, à l'appel du bonheur, il s'éveille
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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)