Fruits interdits...
Ce monde en verger
si bien labouré,
En trésors cueillis
traversant les mers,
Nous est présenté
au fil des marées.
Voilà donc les fruits
portant l’éphémère !
Les peines en sueur
ici nous sourient,
Senteurs de passion,
de peau défendue,
Saveurs de malheur,
pâleurs d’avarie,
Et nous convoitons
ces objets perdus...
Et le travailleur
en bon jardinier,
A vendu son âme
au diable d’argent,
A bradé son cœur,
le sang du grenier,
En pertes infâmes
et en ciels changeants...
La chaleur du bois,
l’amour dans l’ouvrage,
Ces trésors cachés
offerts en cadeau,
Sauveront le toit
si l’on fait sevrage
Du feu dérobé,
brûlant crescendo...
Graphène