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Au soir d’une belle saison
Ils sont entrés dans la maison.
Lentement la porte fut close
Quand le soir s’est vêtu de rose.
L’arbre majestueux dominait la prairie
Un superbe noyer caressé par la brise,
Dès l’aube son feuillage enchantait toute vie
Et ses rameaux tendus n’en faisaient qu’à leur guise.
L’hiver le dépouillait sans grand ménagement,
Tourmenté par les vents l’arrachant à sa terre
Son tronc rude scellé comme mère à l’enfant
Se fendit sous l’assaut d’un terrible tonnerre.
Le lit se fît ainsi passant d’âge en âge
Il fut le nid douillet des tous jeunes époux,
De joies et de mystères il sait les heures sages,
Et les ardentes nuits d’un vent de sud très doux
Le père a le sourire, la pipe au coin des lèvres,
Lui qui jeune gamin un jour le vit couché
Ce noyer parfumé délicat comme un Sèvres
S'éveillera un jour aux cris d'un nouveau-né.