Le jour où je suis devenue poète
L’eau du ciel valsait, minaude,
En quatrains, en sizains,
Ruisselant sur les herbes folles
J’ai recueilli cette offrande
Qu’accorde le ciel à la terre
Dans une corolle
riche de grenat.
L’éminence de sa pureté
M’a conquise sur-le-champ
Je ne pouvais croire
Être l'élue, recevoir en héritage
ce merveilleux trésor.
Ce jour-là , je suis devenue poète.
Couronnée par la finesse
D’orbes cristallins,
Qui dansaient un ballet pluvial;
Dérobé à la lune ronde du soir.
Sous ce spectacle, tout en grâce
J’ai levé les bras,
Vers sa magnificence
Me laissant inonder
De sa présence vivifiante
Me laissant emporter
Dans des moments de bonheur
Des espoirs enchantés.
Depuis, les mots voguent
Entre mes doigts
Faisant escales ici et lÃ
Pour lever l’ancre avec vous
À la recherche d’îles perdues
Où petits et grands poètes
Se rassemblent pour se raconter
Près du feu, ou au grand jour,
Les remous de leur existence.
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sylvianni