cueillir un ciel étoilé





Cueillir un ciel étoilé

Qu'importe moissons maigres aux saisons mortes cent fois
Tous nos labeurs qui nous semblent que fumée dans le bois
Toutes ces valeurs qui semblent ne plus être de foi
Ne pleurez pas quand se refuse à votre peau la soie
Ni perles ni or, ni ce qui vous semble de bon éclat
Car Loin de là, pour avoir bonheur et d'un vrai émoi
Suffit d'un peu, et le coeur de cet art en est le Roi

C'est légitime, allez-y pleurez, lavez vos coeurs !
Mais ne faites de vos larmes des lames qui vous tuent
il fut un temps où l'on s'émerveillait d'une tortue
Et admirer les étoiles était encore un pur bonheur

Qu'importe, si demain ira le monde s'écrouler
Ne restons là à regretter le sort et à pleurer !
Espérons encore même s'il ne restait qu'une heure
Et dans nos mains s'il ne reste qu'une seule fleur,
Ce n'est pas vain, semons là sans hésiter, sans peur !

Qu'importe le peu, qu'importe le lieu et tous nos déboires
Même un peu, peut être ce feu qui allume nos espoirs
Pour boire l'eau douce, faut vider notre verre salée
Offrons lumière, pour qu'elle fleurisse nos azalées
S'il faut voguer sur les nuages, pour cueillir un ciel étoilé
Poussons les flots de nos espoirs pour nous régaler !

Semons du mieux et du peu que chaque jour nous offre
Faisons de l'amour, l'espoir, et la foi, les mots d'ordre
Dans ces champs de notre vie, qui nous paraissent ingrats
Qu'importe si la moisson n'en sera qu'un seul mais bon plat
Et pensons qu'ailleurs, d'autres ont encore un ventre plat
Des roses à l'ombre qui périssent, sans espoir, sans voix

Il y a des mains qu'on ignore, que le ciel nous envoie
Qui essuient nos larmes et nous montrent l'heureuse voie
Alors ne perdons pas notre lumière, rêvons, rêvons encore !
Mettons des roses partout, et des phares pour nos ports.



Badawi

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"Personne n’est aussi vide que celui qui est rempli de
lui-même.
"
Benjamin Whichcote / 1609-1683/ un penseur anglais
" none are so empty as those who are full of themselves "

Plumedoiseau et halcyon:Thank you