Que le temps paraît long à qui ne sait attendre....
Tout dernier entretien avec Bruno
Antoine
Qui peut me dire enfin oĂą file notre Monde,
S’il a toujours pour loi de combattre l’immonde ?
Je sais qu’en Basse Cour on prise la faveur
Qu’accorde le Puissant au fidèle baveur.
Activant son violon icelui, point amène,
Pousse un dire inédit qui souvent nous promène.
De cette logorrhée émane une aversion
Qui plaide, sans tarder, pour une autre version.
Bruno
Pourquoi disséquez-vous tous les mots de la foule
Qui dit n’importe quoi lorsqu’elle se défoule ?
Ne vous a-t-on appris à donner du crédit
A toute âme en mal être ou de spleen inédit ?
L’école est un haut lieu qui donne l’aptitude
Aux petits d’accéder à la bonne altitude.
Vous a-t-on éloigné des ces lieux formateurs
Qui donnent du tonus aux futurs orateurs ?
Antoine
Je ne puis vous laisser me ternir de la sorte
En tenant des propos dont le ton m’insupporte.
Il vous faut renoncer à toujours tout férir
Quand l’autre vous paraît adapté pour souffrir.
Vous devriez plutôt penser à mon mérite
De vous ouvrir mon cœur d’un allant émérite.
Ne retenez ici de ce bref entretien
Que mon seul grand regret d’avoir peu de soutien.
Bruno
Allons ! Je vous Ă©coute et suis prĂŞt Ă pourfendre
Qui ne veut, sur le champ, œuvrer pour vous défendre.
Notre cercle bien clos est fait de bons sapeurs
Qui savent surmonter leur doute et puis leurs peurs.
Antoine
Laissez-moi donc conclure en sauvant votre face !
Rien n’est plus épatant qu’un souris de surface !
Ici je vous revois, loin de votre chevet,
Pour enfin présenter votre fameux brevet !